Exit les EAP ! Lancés en 2013 par Vincent Peillon alors ministre de l'Education nationale, les emplois d'avenir professeur ne semblent pas avoir fait leur preuve. Sur les 12 000 bénéficiaires attendus, seuls 7 900 étudiants boursiers en L3 ou en M1 ont profité du dispositif (source : Le Monde). A la clé des EAP : un temps partiel de 12 heures par semaine rémunéré dans un établissement scolaire, une aide financière pour poursuivre les études et un accompagnement jusqu'au concours de recrutement des professeurs des écoles. Un EAP touchait ainsi en moyenne 900 euros par mois. Ce n'est donc plus possible à partir de la rentrée universitaire de 2015, sauf pour les étudiants encore engagés dans le dispositif.

Plus de 1 000 étudiants apprentis professeurs dès la rentrée 2015

L'Education nationale se fend d'un nouveau système d'aide : les contrats d'apprentissage. Ils concerneront moins d'étudiants (plus de 1000) dans moins d'académies, mais seront mieux encadrés et mieux payés. Sa cible : les étudiants en L2 et L3 boursiers ou non, issus de milieux défavorisés, voulant devenir professeur des écoles dans les académies de Amiens, Créteil, Guyane, Reims et Versailles, ou enseignant au collège ou au lycée en particulier en mathématiques, lettres, anglais et allemand. Ils travailleront deux demi-journées par semaine dans un établissement scolaire, seront suivis par un tuteur, toucheront une rémunération allant de 61 à 81 % du SMIC en fonction de leur âge et niveau d'étude comme dans le système d'apprentissage "classique". Un salaire non cumulable avec une bourse. Le ministère assure que ce changement de dispositif se fera à budget constant, soit 45 milliers d'euros (source : AEF). 

Pour en savoir plus : L'apprentissage, une nouvelle voie pour devenir enseignant sur le site du ministère de l'Education nationale